* La fête des Rameaux
le 14 Avril 2019

La fête des Rameaux ouvre la Semaine Sainte. Cette fête fait mémoire de ces jours où Jésus fut acclamé comme un roi par les habitants de Jérusalem qui le saluaient avec des palmes, avant d’être condamné à mort comme un malfaiteur.
Les « rameaux » de feuillage toujours vert, bénis par le prêtre, rappellent que la vie ne finit pas.
La fête des Rameaux annonce déjà la fête de Pâques, au sens où Celui que nous acclamons va mourir et ressuscitera le 3ème jour. C’est ce que nous croyons. Porter une branche de buis sur nos tombes, c’est redire que nos morts sont emportés dans ce même mystère de la résurrection : c’est notre espérance.
Source : Croire – La Croix
Aujourd’hui, nous Célébrons dans une même Fête deux évènements qui semblent plutôt en opposition : l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem et sa condamnation à mort.
Entre l’évangile lu avant notre procession et celui que nous venons de lire, le contraste est saisissant.
Le premier nous raconte l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem, assis sur un jeune ânon et acclamé par le peuple.
Le second Evangile relate la sortie de la ville pour la Crucifixion du Christ, sous le poids de la Croix et l’animosité de la foule.
Comment peut-on Célébrer en une même cérémonie ces deux épisodes de la vie de Jésus ? N’est-ce pas réunir l’inconciliable ? N’y a-t-il pas quelque chose de choquant de se réjouir en Célébrant la Passion ?
Origine de la cérémonie des Rameaux
A Jérusalem, on célébrait dès le 4ème siècle l’entrée de Jésus dans la ville. L’église de Jérusalem en 383 invitait les pèlerins à participer à une procession du village de Béthanie à Jérusalem « mimant » l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem.
Egérie qui a été en pèlerinage à Jérusalem, raconte la procession des Rameaux « Tous tiennent des branches, les uns des branches de palmiers, les autres d’oliviers; et ainsi on escorte l’Évêque à la manière dont le Seigneur a été escorté ce jour-là ».
Cette Fête des Rameaux venait sans doute de Constantinople. Cet évènement n’a pas donné lieu à une des douze grandes Fêtes liturgiques orientales et les icônes de l’entrée à Jérusalem se sont développées seulement au 16ème et 17ème siècle.
A Rome, au moins depuis le 6ème siècle, le dimanche précédant Pâques était celui de la Passion.
En occident à partir du 9ème siècle, s’est répandue cette Fête, avec la procession. On trouve des représentations de l’entrée de Jésus à Jérusalem au 10ème et 11ème siècle.
Le Dimanche des Rameaux
Six jours avant la Pâque juive, Jésus retourne à Jérusalem. La foule a tapissé le sol de Rameaux verts pour acclamer Jésus lors de son entrée dans la ville.
C’est en mémoire de ce jour que les Catholiques portent des rameaux (de buis, oliviers, lauriers ou palmiers, selon les régions. Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ.
Le Dimanche qui précède la Fête de Pâques, appelé « Dimanche des Rameaux et de la Passion », l’Église célèbre solennellement, avant la messe, l’entrée messianique du Seigneur à Jérusalem, telle que les quatre Évangiles la rapportent : « La foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur » (Jn 12, 12-13).
Ces paroles sont chantées comme Antienne d’ouverture au lieu, différent de l’église, où les fidèles se sont réunis : après une brève allocution, le célébrant Bénit les rameaux (en Occident, il s’agit ordinairement non de palmes, mais de buis ou de lauriers) ; le diacre ou, à son défaut, un prêtre, lit le récit évangélique de l’entrée messianique de Jésus et l’on se rend en procession jusqu’à l’église.