Les Coraux
Les coraux, espèces en danger !
Les coraux sont des animaux de l’embranchement des Cnidaires, caractérisés par un squelette calcaire. Les coraux vivent généralement en colonies d’individus qui sont des « superorganismes ». Les individus sont nommés « polypes ». Chaque polype sécrète son propre exosquelette (près de la base et tout au long de sa vie) ; selon les espèces, cet exosquelette est soit dur, soit mou et protéinique. Chaque colonie forme ainsi un « squelette colonial » plus important et durable, dont la forme est propre à l’espèce, à partir de minéraux prélevés dans l’océan. Les coraux durs, « constructeurs de récifs », ont formé par accumulation de ces squelettes durs des récifs coralliens dont certains sont devenus les plus grandes structures complexes connues créées par des organismes vivants (les grandes barrières de corail).
De nombreux coraux vivent en symbiose avec des végétaux unicellulaires : les zooxanthelles dans les mers chaudes, ou d’autres espèces de phytoplancton dans les mers froides. Un large éventail de bactéries fixatrices d’azote, y compris des décomposeurs de chitine vivent dans le mucus produit par les polypes et forment une part importante de la nutrition des polypes. Le type d’association entre le corail et sa flore varie selon l’espèce. Différentes populations bactériennes sont associées aux muqueuses, au squelette et aux tissus des coraux.
Depuis quelques décennies, les populations de corail se dégradent, probablement en raison du changement climatique, de la pollution et de la surpêche qui pourraient avoir développé la susceptibilité des coraux aux maladies. Plus de vingt maladies des coraux différentes ont été récemment décrites, seule une poignée d’entre elles sont comprises et ont des agents pathogènes isolés et caractérisés.
Voici l’image d’un récif corallien somptueux :
Et celle d’un récif corallien blanchit par la pollution et le changement climatique :
Les colonies de coraux ont la propriété de contribuer à fortement construire leur environnement et leur habitat. Ils constituent eux-mêmes un habitat pour de très nombreuses autres espèces, et représentent donc des espèces fondatrices de premier plan.
Les quatre plus grands récifs coralliens du monde sont situés en Australie, en Nouvelle-Calédonie, au Belize et en Floride. Cependant, celui qui devrait être le plus ancien est celui de la baie de Kimbe en Papouasie-Nouvelle-Guinée : il concentre 60 % de la biodiversité des espèces de coraux. Des pays comme l’Indonésie, les Philippines, les Maldives ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée possèdent également des parts importantes des coraux mondiaux. La France, par ses régions d’outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Mayotte…), concentre à elle seule pas moins de 10 % des coraux mondiaux, ce qui en fait le 4e pays corallien au monde.
Voici le reportage d’un YouTuber démontrant la problématique qu’engendre le blanchissement dans coraux dans l’océan :