L’armée de terre cuite
Une armée enterrée
Le mausolée de l’empereur Qin se trouve près de la ville de Xi’an, dans le Shaanxi, en Chine.
Cet ensemble archéologique, qui date de 210 av. J.-C., s’étend sur environ 56 km².
Il comprend :
- le tombeau de l’empereur Qin Shi Huangdi, recouvert d’un immense tumulus haut de 115 mètres, non encore fouillé ;
- les fosses où l’on a trouvé, à partir de 1974, les vestiges écrasés de milliers de soldats de terre cuite formant une « armée de terre cuite ».
Les fosses contiennent quelque 8 000 statues de soldats et chevaux en terre cuite.
Selon l’historien Sima Qian (145-90 av. J.-C.), la construction du mausolée, qui commença en 246 av. J.-C., impliqua plus de 700 000 ouvriers.
L’armée de terre cuite n’est qu’un des éléments d’une immense nécropole, bâtie pour la gloire de Qin Shi Huang. Grâce à des sondages et à des examens réalisés avec des mesures de télédétections, la taille de ladite nécropole est estimée à 98 km2.
Elle a été conçue pour être une représentation à échelle réduite du palais impérial et couvre une vaste zone située autour du tumulus où repose le premier empereur. Ce tumulus en terre est situé au pied du mont Li et a été construit en forme de pyramide. Il est entouré de deux murs très épais construits en pisé, avec des passerelles servant d’entrée. La nécropole est composée de plusieurs bureaux, salles, écuries et autres structures normalement présentes dans un palais impérial chinois.
Les soldats (officiers, fantassins, fonctionnaires, arbalétriers) mesurent entre 1,80 m et 2 m. Ils portent tous une arme — épée, arc ou arbalète — en bronze recouvert d’une fine couche de chrome.
Les personnages diffèrent les uns des autres par les traits, la taille, la coiffe, l’uniforme. À l’origine, les soldats étaient peints de couleurs vives, qui ont pour la plupart disparu. Les restaurateurs sont maintenant en mesure de stabiliser certains pigments.
Une couche de laque brun foncé recouvrait chacun des personnages. Sur ce fond, on appliquait deux ou trois couches de laque et de pigments colorés. Le rouge servait à peindre les lacets qui attachaient les plaques de l’armure, ou bien le ruban de la coiffe. Le vert et le bleu étaient utilisés pour les pantalons. Le rose, le jaune et le violet foncé se retrouvent sur les tuniques.